La session de débats de la Commission LIBE qui s’ouvrait 29 au 30 Mai a laissé encore une fois une place très importante aux questions de la protection et des échanges de données personnelles via Internet. Parmi les thèmes abordés dans ce domaine, l’exploitation du potentiel du « cloud computing » en Europe a été une question majeure.
Annotations:-
Le « cloud computing », ou « informatique en nuage », est une nouvelle forme de gérance de l’informatique, qui tend à prendre le pas sur les autres méthodes de services internet
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elle résume une forme d’échanges numériques dans lesquels les entreprises et les particuliers utilisent des servers à distance d’autres entreprises pour le traitement et le stockage de certaines de leurs informations.
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Toutes ces interconnections forment un « nuage » (cloud) très complexe ou les données s’échangent très rapidement entre des millions d’appareils.
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Cette nouvelle gouvernance est très pratique pour les consommateurs, qui peuvent accéder aux fichiers sauvegardés sur le cloud depuis n’importe quel appareil, mais aussi pour les entreprises, qui peuvent réduire leur cout de servers de stockages.
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si le cloud computing « est une bonne contribution à l’économie européenne, il faut vérifier que le nuage européen soit sûr et sans fuite possible
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De nombreuses données circulent sur le cloud en Europe, de personnes comme d’entreprises, qui concernent des informations à hauts risques comme des données bancaires, scolaires, fiscales ou encore personnelles. Parce que le « cloud computing »est complexe, multiplie les connections et est d’une nature très ouverte, ce genre de données est plus facilement accessible à des acteurs très divers.
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Judith Sargentini suggère une limitation du cloud en utilisant une directive de 1996 interdisant aux entreprises européennes de se compromettre avec d’autres entreprises versant dans des activités illégales selon les normes européennes. L’application de cette directive dans le domaine du « cloud computing » permettrait de limiter le transfert de données d’entreprises européennes vers d’autres acteurs aux objectifs dangereux. Elle a également rappelé l’importance cruciale de la modification de la directive sur la protection des données personnelles pour une sureté optimale du nuage.
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sous prétexte de « lutte contre le terrorisme », le gouvernement américain utilise sa capacité de tracking sur le nuage informatique pour collecter des données sur les européens sans avoir à rendre des comptes à une quelconque instance judiciaire ou à un quelconque tribunal.
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soulignant les effets positifs de l’informatique en nuage mais pas ses dangers […] face aux Etats-Unis qui accumulent des données européennes sans justification
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la Commission a reconnu que l’utilisation du cloud par les états était un problème, qu’il fallait impérativement légiférer sur le sujet, et que des travaux devraient débuter très tôt sur le sujet en consultation avec une multitude d’acteurs publics et privés.
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la Convention de Budapest, une initiative du Conseil de l’Europe en matière de cybercriminalité, pose des limites dans l’accumulation des données par les services publics.
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risque de panne dans le « cloud », qui serait une porte ouverte vers les données personnelles pour les cybercriminels.
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L’informatique en nuage a l’intérêt d’être une interconnexion et non un seul ordinateur, rendant le dysfonctionnement de l’ensemble en théorie impossible